Nouvelles Parutions

Günther Anders

 

La Catacombe de Molussie

 


Les lecteurs de Günther Anders connaissent déjà la Molussie, pays imaginaire auquel il fait souvent référence dans ses ouvrages philosophiques. Il s’agit d’un pays totalitaire où, dans les sous-sols de la prison d’État, des détenus se transmettent de génération en génération un savoir exposé sous forme d’histoires – jusqu’au jour où il pourra remonter à la surface et éclairer celles et ceux qui seront enfin prêts à l’entendre.


Seul grand écrit romanesque d’Anders, achevé en 1938, La Catacombe de Molussie est un mélange de littérature et de philosophie unique en son genre. Élaborées hors du temps, dans l’obscurité d’une cellule sans fenêtre, les histoires qui composent cette dystopie doivent autant à Brecht qu’à Swift, tout en rappelant Kafka et en annonçant Orwell. À travers la description de la Molussie, l’auteur révèle les dispositifs d’aliénation, de mise au pas et de propagande à l’œuvre dans la société industrielle et coloniale de son époque. Il y pose les bases de sa critique de la société de consommation, dont il ne cessera de dénoncer le totalitarisme à partir des années 1950.


Traduit pour la première fois en français, ce texte d’une admirable lucidité apporte un nouvel éclairage pour comprendre non seulement les dérives et travers de notre monde, mais aussi l’œuvre d’un des penseurs majeurs de la technique et de la culture de masse.

Dans la Presse :


Albert Memmi - Patrick Vassort

 

Conversations

 

Histoire d'un siècle


Ces entretiens sont les fragments d’une mémoire, d’une histoire où l’on croise Sartre, Beauvoir, Camus et Aragon, les puissants de ce temps ainsi que les déshérités. En toute simplicité sont abordés les thèmes les plus complexes : le racisme, la domination, la dépendance, la religion, démontrant de la sorte la réelle contemporanéité de la pensée d’Albert Memmi, de ses théories et concepts, leur charge subversive dans une période, la nôtre, où le conformisme dominant est devenu également étouffant.

 

Albert Memmi nous a quittés le 22 mai 2020 alors que nous sortions à peine d’une période stricte de confinement liée à la pandémie de la Covid-19. Cet ouvrage d’entretiens se présente comme une « autobiographie raisonnée ».

 

« Dans le salon de son appartement de la rue Saint-Merri à Paris, nous avions pris l’habitude de passer de longues heures, lorsque l’après-midi s’étirait et nous échangions non pas seulement sur ses travaux passés, mais sur la vie, l’amour, la haine, la musique, la peinture, son goût pour certaines cuisines, son besoin d’écriture et, de manière générale, la marche difficile de notre monde qui lui paraissait, parfois, de plus en plus folle. » Patrick Vassort


Revue Illusio n° 19

 

De l'enfance au temps de l'humanité superflue - Vol. 2

 

Subjectivation - Réification - Anéantissement


Après un premier volume consacré à l’éducation des enfants et notamment à l’analyse critique de l’institution scolaire, Illusio donc poursuit son exploration du continent « enfance » à l’heure de la massification, du conformisme et de la domination du « monde-marchandise ». Au temps de l’humanité superflue, les enfants y sont produits, fabriqués, numérisés, standardisés et surveillés dans les centres mondialisés quand d’autres, aux périphéries du monde, se trouvent brutalisés, enrôlés dans des organisations mafieuses et criminelles, exploités pour produire les richesses du monde sans que la plupart de ces enfants n’aient la possibilité de « jouer le monde » et par là d’échapper à l’aliénation et à la soumission.

  

C’est autour d’un mouvement d’analyse de la catégorie de l’enfance, d’une part, et du devenir des enfants, d’autre part, que ce second volume se déploie. L’enfance y est travaillée en tant qu’elle ne saurait se limiter et être définie par un âge de la vie mais plutôt comme la condition de possibilité de faire advenir ce qui n’est pas encore.

Revue Illusio n°19 Enfance - volume 2

15,00 €

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Fabien Lebrun

 

On achève bien les enfants. Écrans et barbarie numérique


Maintenant que certains dangers des écrans pour les enfants sont connus, d'autres restent encore à exposer. Aussi, est-il nécessaire d'élargir la critique de la consommation à une critique de la production pour saisir la destruction totale et inouïe des enfants par les écrans. Des enfants surexposés des pays riches aux enfants exploités et massacrés du reste du monde (spécialement au Congo), le désastre environnemental et humain est effarant, dont les GAFA et consorts ont une lourde responsabilité. Il est urgent de refuser collectivement les écrans du capitalisme afin de préserver l'enfance et les enfants.

 

Dans la Presse :

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recension La Décroissance septembre 202
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